logorencontrereduit4.jpg (5306 octets)
Journal : Pour comprendre
                      imprimantepetit.jpg (649 octets)Imprimez cette page
accueilpointrouge.jpg (1647 octets)
Un des beaux lieux du monde; la montagne, les forêts, les eaux,son hospitalité, sa culture.            petitretourvert.jpg (1591 octets)
union.JPG (6849 octets)

 


La magie, ici, est celle de l'amour.
C'est
allo-rencontre.com

La Sorcellerie est la magie du Moyen-Age.
Tout au long de l'histoire des hommes, elle a su s'adapter aux nouvelles superstitions. On peut la définir , l'art d'opérer des prodiges par le secours du diable. Le Sorcier ou le magicien du moyen-âge, était l'allié de Satan considéré comme l'ennemi de Dieu. C'est dire que le sorcier croit en l'existence de Dieu.
Le sorcier lui-même  est représenté  comme évoquant les morts, prédisant l'avenir, transformant les éléments, faisant du prodige l'habitude de sa vie, et tout cela dans le seul but de se procurer des félicités coupables ou de troubler le bonheur des autres. Vieillard, il voulait se donner des sens nouveaux pour de nouvelles voluptés; jeune homme, il voulait faire tomber toutes les femmes dans ses pièges. Pour parvenir à ce but, il s'adressait à l'Esprit du mal, au chef des puissances infernales. Entre celui-ci et le sorcier, il intervenait d'abord un pacte solennel. Le démon se mettait aux ordres du sorcier, pendant la vie de ce dernier; il consentait à devenir son esclave pendant quelques années; mais en revanche il devenait maître de son âme pour l'éternité. Tout sorcier était tenu de se rendre régulièrement aux assemblées générales, appelées Sabbats, que présidait Satan en personne. Ces assemblées se tenaient toujours dans un lieu solitaire, sur les montagnes ou dans la profondeur des forêts. Néanmoins, il y avait des localités consacrées pour les grandes,des assemblées qu'on pouvait appeler les états généraux de la sorcellerie. C'était le mont Vésuve pour les sorciers de France et d'Italie, et le Blocksberg, dans le Harz, pour ceux d'Allemagne. Le sabbat ordinaire se tenait habituellement le jeudi ou le mercredi. Quand il devait y avoir assemblée, Satan l'annonçait à l'aide d'un signe qui apparaissait dans les airs, et que les sorciers seuls pouvaient distinguer: souvent aussi c'était un mouton, qu'il chargeait de son message. Les affidés montaient à cheval sur un manche à balai ou sur un bouc, et en un instant ils se trouvaient transportés au sabbat, quelle que fût la distance. Ils pouvaient également y aller en prononçant seulement certaines paroles , ou bien en s'oignant de pommades mystérieuses. La composition de ces pommades est donnée par plusieurs écrivains: ce sont toujours des préparations narcotiques propres à déterminer délire et hallucinations. Ce sera la belladone, la stramoine, la jusquiame, le pavot somniferum etc. .Après avoir rendu hommage à Satan qui se montrait presque toujours sous la forme d'un bouc, les sorciers, tant hommes que femmes, se livraient à des danse impudiques, prenaient part à des festins horribles et dégoûtants,etc. D'autres fois, ils parodiaient cérémonies de l'Eglise, particulièrement celle du baptême et de la messe. Tous ces détails sont racontés le plus sérieusement du monde par des démonographes, qui le tenait des sorciers eux-mêmes. Quelques uns de ces écrivains , toujours d'après les aveux des sorciers et sorcières, vont jusqu'à faire le dénombrement de la cour infernale, où, à côté de Belzébuth, le souverain démon, et des sept rois, ses principaux ministres , ils comptent des ducs, des comtes, des présidents, des chevaliers et enfin 6666 légions formées chacune de 6666 démons inférieurs.                                       
Les crimes imputés aux sorciers.           indexrougehaut.jpg (714 octets)
Les crimes généralement imputés aux sorciers étaient au nombre de quinze.
Ils reniaient Dieu; ils le blasphémaient ; ils adoraient le diable, ils lui vouaient leurs enfants, ils les lui sacrifiaient avant qu'ils fussent baptisés; ils les lui consacraient avant qu'ils fussent nés; ils lui promettaient d'attirer tous ceux qu'ils pourraient à son service; ils juraient par le nom du diable; ils commettaient des incestes; ils tuaient les personnes, les faisaient bouillir et les mangeaient; ils se nourrissaient de charognes et de chair des pendus; ils faisaient mourir les gens par le poison et par sortilèges ou maléfices; ils faisaient périr le bétail; ils faisaient avorter les fruits et causaient la stérilité; enfin, ils avaient copulation charnelle avec le diable.
3Miweb.jpg (4734 octets)
Sortilèges et maléfices.
Où sont les sorciers d'antan ?

On parle de sortilèges et de maléfices. Il y en a de sept espèces. le plus redouté était l'envoussure ou Envoûtement. Cela consistait à piquer au cœur une figurine de cire de la personne qu'on voulait faire périr lentement. Un autre s'opérait en répandant sur les moissons certaines poudres malfaisantes qui les frappaient de stérilité. Le sorcier avait surtout le pouvoir de jeter des Sorts . Parmi ces sorts,le plus redouté avait pour objet de nouer l'aiguillette; néanmoins on pouvait s'en préserver de plusieurs façons, notamment en portant un anneau dans lequel était enchâssé l'œil droit d'une belette.

Malgré leur méchanceté habituelle, les sorciers usaient parfois de leur habileté dans un but utile à l'humanité; ils faisaient volontiers de la médecine, et les malades ne craignaient pas de recourir à leurs remèdes impies. Pour le sorcier, c'était l'occasion de gagner de nouvelles âmes reconnaissantes à Satan! Il remplissait sa bourse en même temps que sont contrat avec le diable. La croyance en la sorcellerie a persisté durant tout le moyen âge jusque vers le milieu du XVII° siècle. Cela ne veut pas dire qu'elle ait cessé à partir de cette époque, mais du moins elle commença de s'affaiblir de sorte qu'à la fin du 18° siècle déjà on ne trouve cette superstition que chez les personnes les moins cultivées et celles qui sont mal instruites dans une des grandes religions ou philosophies. On sait que   l'ignorance, est à la base de toute superstition.
Petite histoire de la sorcellerie indexrougehaut.jpg (714 octets)

C'est à l'époque de l'agitation religieuse causée par la réforme que cette superstition produisit ses effets les plus désastreux. Il y eut une véritable épidémie de démonomanie .On ne vit partout que des sorciers et des possédés. On créa des tribunaux pour juger ces malheureux, on dressa des échafauds, on alluma des bûchers pour brûler des milliers de coupables. C'est que le plus souvent, ces sorciers prenaient leurs hallucinations pour la réalité et avouaient les crimes absurdes dont on les accusait et qu'ils n'avaient pas commis. Bien plus, certains sorciers ayant horreur de leurs crimes imaginaires, allaient se dénoncer eux-mêmes et réclamaient le bûcher comme une légitime expiation. Dans la population des sorciers, il y avait beaucoup plus de femmes que d'hommes. On trouvait tout au plus un sorcier pour 50 sorcières: explications populaires: Satan aime les femmes, Les femmes sont naturellement vouées au pécher -et la pomme acceptée du démon tentateur a scellé le pacte entre femme et Satan. Disons que les femmes ont été longtemps dans les groupes les moins instruits de la population.
Loin de faire diminuer la vague, les supplices l'on fait monter. Ils avaient pour effet de frapper les imaginations malades. Sous Charles  X (1550-1574) , il y avait 30 000 sorciers à Paris seulement. A cette époque peu d'hommes même parmi les plus éclairés doutaient de la réalité de la sorcellerie. Il était dangereux de manifester ses doutes. C'est ainsi que Jean Bodin qui était un homme des plus éclairés de son temps, raconte qu'un homme qui surprit sa femme dans une pratique démoniaque, voulut savoir ce qu'il en était. Il observa ses gestes, et après s'être frotté à son exemple d'un onguent particulier, il prononça comme elle aussi les mêmes paroles  magiques.  Il s'est trouvé transporté sur son cheval jusqu'au pied du Vésuve. Il arriva au milieu d'un extraordinaire sabbat parmi un grand nombre de sorciers, sa femme et de nombreux boucs. Il se signa, et aussitôt, toute l'assemblée disparut. Il était alors nu dans la campagne. Il fit la route à pied de Naples à sa ville, Angers . Là,  il dénonça sa femme qui fut brûlée comme sorcière. Cet homme avait sans doute trouvé une bonne façon de se débarrasser de son épouse.Les dénonciations bien entendue non fondées, étaient nombreuses pour toutes sortes de raisons.
Un magistrat de la même époque pensait que le crime de sorcellerie est tellement excepté, qu'il se commet de nuit et en secret, qu'il faut pour le juger une procédure d'exception. Selon cet homme de loi, il faudrait condamner tous  les sorciers malgré les rétractations et les bons sentiments dont ils pourraient témoigner : "Satan ne lâche pas sa proie!"

Un magistrat remarquable: P.de Lancre indexrougehaut.jpg (714 octets)

Cet homme , conseiller au Parlement de Bordeaux a bien servi la cause. A   la tête de la commission chargée de punir les sorciers, il en a fait conduire 500 au supplice dans la même année 1619. Parmi les victimes les plus illustres de cette chasse aux sorcières, on peut citer la maréchale d'Ancre en 1617, et le curé Urbain Grandier en 1634. Il faut attendre Louis XIV pour voir examiner le problème de la sorcellerie avec un début d'esprit cartésien. Le savant chanoine Gassendi se rendit dans une vallée des Basses-Alpes où les adeptes et croyants de la sorcellerie étaient nombreux. Il administra à quelques paysans une préparation dont la formule lui avait été confiée par un sorcier. En la leur administrant, il leur annonça qu'elle devait les transporter dans une assemblée infernale.A leur réveil, les dormeurs qui n'avaient pas quitté leurs lits, firent un récit détaillé du sabbat auquel ils croyaient avoir assisté. Ils donnèrent   même le détail des impressions  qu'il avaient éprouvées. Résultat: En 1672, le conseil du roi Louis XIV  rendit un arrêt qui ordonna la mise en liberté de tous les prétendus sorciers emprisonnés. Cela fit grand bruit et beaucoup de résistance. le roi tint bon contre des parlements qui prétendaient devoir continuer de poursuivre ce crime imaginaire. En 1750, le jésuite Girard échappa de peu au bûcher du Parement de Provence. En cette même année, en Bavière, on brûla une religieuse qui avait pratiqué la magie pour faire périr plusieurs personne, sans y parvenir. La même pratique avait cours en Angleterre, et on pense que  3 000 furent victime de cette chasse superstitieuse. au 17° siècle. Le dernier sorcier fut brûlé en 1722.
Aujourd'hui, le diable ne pactise plus avec personne. Le sorcier de notre temps est un   hommes ou une femmes qui a ne entreprise qui s'enrichit parfois beaucoup sur la crédulité, la naïveté, la faiblesse d'esprit des contemporains. Parfois aussi le sorcier profite de la détresse de certains pour en tirer profit et les ruiner. De nos jours en tout cas, ils n'ont plus à craindre le bûcher, mais ils méritent souvent la prison.

                            retourc.gif (268 octets)