L'excision:
Une violence quotidienne et silencieuse faite aux femmes d'Afrique.
Qu'entend-on par excision ?
Pour savoir de quoi il s'agit, nous devons aller nous documenter sur des sites qui parlent
des femmes d'Afrique et leur donnent la parole car dans les pays d'immigration, en France
et en Allemagne par exemple, il y a comme une complicité du silence autour de cette
violence extrême. L'excision totale correspond à l'ablation du
clitoris, des petites et des grandes lèvres. En fait on distingue encore deux
autres formes d'excision.
- La circoncision pharaonique ou infibulation, qui consiste en l'ablation du clitoris des
petites et des grandes lèvres. Les bords de la vulve sont collés et le vagin est
obstrué ; une petite ouverture est laissée pour les urines et les menstrues.
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- Enfin une autre
façon consiste en un élargissement de l'orifice vaginal en la déchirant à la main ou
avec un silex, ou en fendant le périnée. Dans ce cas, le clitoris sera replié dans le
vagin et recousu. |
L'excision se pratique sur des
petites filles ou avant le mariage à la période de la puberté .Sur quelle loi morale ou
quelle tradition repose cette infirmité imposée aux femmes depuis des siècles?
A l'origine de cette pratique, il y a sans doute pour certaines communautés comme
les Bena
Lulua du Congo, le mythe du vagins denté. La dent qui subsiste est le clitoris. Il faut
le supprimer car il peut blesser, ou tuer l'homme. Certains voient dans
certains préceptes interprétés de l'Islam, la recommandation de l'excision. Cette
pratique est entretenue aussi parce que les jeunes gens sont mis en garde contre la
fait d'épouser une femme non excisée.Cette pratique est courante en Afrique. Elle sert
à marquer le passage de la jeune fille à la femme.La pression sociale est telle que les
femmes dans leur majorité l'acceptent mais elles savent
bien qu'elle leur nuit du point de vue de la santé et du point de vue aussi d'une vie
sexuelle normale.
Depuis la fin du 19° siècle cependant, les femmes africaines
luttent contre cette pratique . Au Soudan, en Côte d'Ivoire, au Mali, Burkina Faso, au
Kenya il y a de nombreuses voix qui s'élèvent pour dénoncer et refuser l'excision. On
remarquera que les Somaliennes sont majoritairement favorables à cette pratique.
Des lois ont été votées au Sénégal, au Burkina Faso; mais quelle en sont les effets?
Il est à signaler que les OMG font une grande campagne pour attirer l'attention sur les
conséquences négatives de cette mutilation barbare. L'ethnie Meru pratique une excision
par la parole et évite l'opération. Ce qu'on dit parfois, c'est que la question reste
une affaire africaine et que ce sont les femmes d'Afrique qui doivent lutter pour faire
disparaître cette pratique d'un autre âge. Il n'en est pas moins vrai, que chaque homme
ou femme de quelque pays qu'il soit, a droit à la parole sur ce sujet du fait que les
africains appartiennent à la communauté humaine et que cette violence porte atteinte à
l'intégrité physique et relève du crime. Bien au contraire, la complicité silencieuse
qui entoure la circoncision est de l'indifférence et du mépris.
La cérémonie qui doit entourer l'opération est annoncée aux petites filles comme une
occasion de friandises et de fête. Comme on pratique aussi l'excision sur des
nourrissons, le prétexte du passage à l'âge adulte, ne tient pas. Malgré la douleur de
cette zone particulièrement sensible, on demande à la fille de chanter et de
danser ! La vérité est que la femme est considérée comme naturellement
soumise à des désirs sexuels non contrôlés. L'excision permet de garder les jeunes
filles vierges. Pour les Masaï la femme non excisée sera hantée par les esprits des
ancêtres. Sur un point au moins, la nature se joue de l'ignorance des hommes. La femme
excisée peut le plus souvent avoir un plaisir sexuel normal du fait de la diversité des
pratiques sexuelles et des zones érotogènes féminines.
Les risques médicaux- La mutilation et la mort parfois. Les conditions
mêmes de la circoncision exposent la femme à des infections. Après les douleurs atroces dans cette zone si sensible mutilée sans anesthésie locale par
les matrones on aura septicémies, toutes les formes d'infections, le tétanos, les
hémorragies, contamination par le virus du sida; la difficulté à uriner est toujours
une conséquence immédiate. Plus tard, l'accouchement sera un autre calvaire pour ces
victimes. L'orifice vaginal qui a subi une infibulation, est devenu trop
étroit.Pour éviter le risque d'étouffement du bébé, il faut pratiquer une
épisiotomie. Tout au long de sa vie, en tout cas, la femme excisée aura à se souvenir
de ce mauvais moment dont elle gardera des séquelles physiques et psychologiques.
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